D’après une enquête TMF, après la crise du COVID19, les entreprises devront faire face à de nouveaux défis
Au-delà de la catastrophe sanitaire qu’elle provoque sur tous les continents, la crise du COVID19 aura un impact majeur sur l’économie mondiale. Cet impact obligera nombre d’entreprises multinationales à se restructurer, en se séparant d’actifs non stratégiques. Ceci entraînera en retour un appétit accru d’acquisitions (carve outs) et une pression concurrentielle intense, source de nombreux défis.
C’est ce que révèle une enquête réalisée dès la fin 2019 par TMF, leader mondial des services pour les entreprises multinationales, auprès de 200 dirigeants d’entreprises internationales et de fonds d’investissements dans 29 pays.
Cette complexité accrue des opérations d’acquisition (carve outs) créera pour les acquéreurs à la fois des opportunités nouvelles et de nouveaux risques. D’un côté, un plus grand nombre d’actifs intéressants apparaîtront sur le marché, qui pourront être acquis à bon compte. De l’autre, les dangers liés à ces acquisitions seront plus importants, leur valeur risquant de s’éroder rapidement en cas de mauvaise préparation et/ou exécution.
27% des acquisitions se terminent par des échecs
L’enquête réalisée par TMF souligne l’étendue de ces risques et défis. 34% des fonds d’investissement et 27% des entreprises multinationales interrogées déclarent que leur dernière acquisition à l’international n’a pas rempli ses objectifs stratégiques. Une proportion similaire des deux groupes (36% et 28% respectivement) déclare que cette acquisition n’a pas commencé à créer de la valeur dans les délais prévus.
De plus, 19% des entreprises et 34% des fonds d’investissement interrogés déclarent que leur dernière acquisition à l’international a pris plus de temps que prévu. Or ces retards ont un impact significatif sur le résultat de l’opération concernée. Plus le processus est long, plus grande est la probabilité que l’opération ne remplisse pas ses objectifs.
Alors que 84% des acquisitions achevées en 4 mois ont rencontré le succès, ce pourcentage tombe à deux tiers lorsque l’acquisition a pris entre 5 et 7 mois après les premiers contacts. Ces retards ont aussi un coût. Dans ce cas de figure, une vaste majorité des fonds d’investissement interrogés (92%) déclarent qu’ils ont accru de 10% ou plus le coût initial de l’acquisition, et de plus de 16% pour 30% d’entre eux. Les résultats sont très proches pour les entreprises internationales interrogées. Pour 85% d’entre elles, le retard a accru le coût initial de 10% ou plus, et de plus de 16% pour 38% d’entre elles.
L’expérience locale, un impératif stratégique
Quelles sont les causes de ces échecs et de ces retards dans l’exécution ?
En premier lieu, le manque d’expérience locale. 38% des organisations interrogées par TMF ayant une présence limitée ou nulle dans la juridiction de leur dernière acquisition ont vu l’opération se solder par un échec. Un pourcentage équivalent d’entre elles déclarent que cette acquisition a pris plus de temps pour générer de la valeur.
Le manque d’expérience et d’expertise dans le pays ciblé est la principale cause des échecs et des retards rencontrés lors d’opérations d’acquisition à l’international. Et cet aspect sera d’autant plus important après la crise du COVID19.
Le principal obstacle soulevé lors de leur dernière acquisition par tous les dirigeants interrogés par TMF a trait à des problèmes juridiques et réglementaires, cités par 52% des entreprises et 48% des fonds d’investissement. L’obstacle soulevé en second concerne des disparités de modes de fonctionnement, citées par 43% des entreprises et 46% des fonds. Ceci en dépit du fait que la majorité des acquéreurs avaient fait appel à des conseils locaux sur les aspects juridiques, réglementaires et comptables. Les acquéreurs ont également exprimé leur difficulté à évaluer précisément la performance financière passée et future de leur cible (citée par 36% des fonds et 38% des entreprises).
Une préparation rigoureuse : la clé du succès
Pour garantir le succès d’une acquisition à l’international, l’enquête TMF confirme qu’une préparation rigoureuse, en dégageant l’expertise et les ressources nécessaires en amont, est plus que jamais la clé du succès. Parmi les organisations interrogées dont la dernière acquisition a pris du retard, 78% des entreprises internationales et 64% des fonds d’investissement estiment qu’ils auraient évité ces retards s’ils s’étaient mieux préparés en amont.
Quasiment tous les dirigeants interrogés ayant rencontré le succès avec leur dernière acquisition déclarent avoir soigneusement échangé avec toutes les parties prenantes et avoir établi en amont, même de façon succincte, un plan de création de valeur.
En revanche, les dirigeants ayant subi des échecs n’ont pas effectué ce travail de préparation. 53% d’entre eux n’ont établi aucun plan de création de valeur en amont. 54% ne disposaient ni des connaissances ni des ressources pour gérer les difficultés réglementaires locales. Il en est de même pour les réglementations fiscales et comptables pour 67% d’entre eux.
« La création de valeur étant au cœur de tout projet d’acquisition, l’incapacité de certains acquéreurs à planifier cette création au préalable est symptomatique. Beaucoup d’entreprises surestiment l’étendue des synergies et des économies générées par leur acquisition, tout en sous estimant le délai nécessaire pour les atteindre, » a déclaré XX
A propos de TMF Group
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